Les Dires de Zeta: Prendre des Responsabilités


Bien souvent, ceux qui voudraient prendre des responsabilités dans la vie ont des sentiments confus. Ils prennent la barre, assurent la permanence au téléphone, font des promesses - et puis ils s’aperçoivent qu’ils manquent de capacité de diriger, qu’ils sont à court d’idées ou qu’ils ne peuvent pas fournir? A quel moment est on sûr de pouvoir se proposer? Nombreux hésitent, craignant l’échec non seulement pour eux-mêmes mais pour ceux qui feraient les frais de leur échec, ceux à qui on aura fait la promesse. D’un autre côté, certains promettent avec désinvolture, sans penser un instant qu’on leur demandera peut-être de fournir, contents à l’avance de l’appréciation qu’ils reçoivent. Et puis il y a l’autre membre de l’équation, le destinataire, qui peut avoir une confiance aveugle ou rester prudent, se trouvant comblé par les résultats ou attendant à jamais un résultat.

Pensez à l’enfant dont le père est parti sans penser un instant à la façon dont sa mère et lui survivraient? Ces hommes sont souvent les plus prodigues de promesses de servilité pour faire bonne figure devant la femme qu’ils séduisent. En de nombreux cas, ils peuvent même croire à leurs propres paroles et être horrifiés de leur attitude, vivant ensuite avec un sentiment profond de honte et de consternation.

Quel que soit le côté de l’équation dans lequel on se trouve, comment savoir quand monter sur le podium et comment savoir à qui l’on peut faire confiance. Ceci est l’une des leçons principales de la 4ème Densité dans l’orientation du Service-Envers-Autrui. Les entités se retrouvent des deux côtés de l’équation, déçues, hébétées, troublées, et essayent de ne pas en vouloir aux autres pour le désordre. Des discussions sans fin s’ensuivent pour savoir qui a eu tort et qui doit endosser la faute. Dans l’orientation du Service-Envers-Autrui, la plupart du temps, les deux côtés de l’équation veulent endosser la faute, et cela pose un nouveau problème : qui a le droit d’endosser la responsabilité de ce qui a mal tourné.

Cette leçon, sur la prise de responsabilité, n’est pas de celle que l’on peut aborder en quelques mots, car elle est suffisamment complexe pour être différente en chaque situation. Cependant, il y a quelques lignes de conduite évidentes. En endossant une responsabilité, l’entité doit évaluer sa capacité à parer à toute éventualité. Si, par exemple, elle sent que dans l’ensemble elle est à la hauteur de la tâche, alors elle devrait se proposer mais communiquer les points sur lesquels elle sent qu’elle aura besoin de l’aide d’autrui. Si le désir de s’impliquer est fort, mais que les compétences ou le savoir font défaut, l’entité peut recruter pour créer une équipe, et gagner ainsi les compétences pouvant satisfaire ses désirs. Si elle est confiante et expérimentée mais qu’elle se retrouve soudain dans la gêne, l’entité qui a pris la charge d’une situation doit communiquer clairement et sans faute son besoin d’aide.

Dans tous les cas, la solution est la communication et le coup de main.

Prenez le cas d’un futur père charmant, il a commencé quelque chose qui plus tard vient à le terrifier. Il fuit l’enfant ou feint l’indifférence à son égard, parce qu’il est incapable de savoir comment s’y prendre. Imaginez cette situation, en tout bien trop courante dans la société humaine, avec une communication ouverte et un coup de main. Le père se sent libre de déclarer que son cœur est plein de fierté et d’amour fervent mais il ne sait pas comment prendre le bébé sans le casser. Il peut ressentir le besoin d’aller dépenser un argent précieux pour un problème insoluble et craindre que cette tendance ne fasse qu’empirer. Sa vie n’aura-t-elle plus de sens? Comme les choses seraient différentes s’il pouvait discuter ouvertement de ses craintes et accepter l’aide des autres, plutôt que de laisser ses craintes s’installer jusqu'à le propulser loin de la mère et de l’enfant.